
“La littérature ne bégaie pas l'existence, elle l'invente, elle la provoque, elle la dépasse.”
Eric-Emmanuel Schmitt
“La lecture est l'apothéose de l'écriture.”
Alberto Manguel
Lorsque vous êtes auteur, les lecteurs vous demandent souvent quelles sont vos livres incontournables. Je suppose que c'est à la fois pour essayer de retrouver les sensations vécues à la lecture de vos écrits dans ceux d'autres, mais aussi pour mieux comprendre qui vous êtes et ce qui vous a mené à prendre la plume...
Dans ma bibliothèque, on trouve de tout, à l'exception des littératures de l'imaginaire : du polar bien sûr, du roman noir, mais aussi du théâtre, des dystopies, des romans historiques, un certain nombre d'essais et d'autobiographies, les quelques romans jeunesse qui m'ont donné le goût de la lecture lorsque j'étais adolescente, et beaucoup, beaucoup de récits de littérature blanche.
Je suis plutôt une lectrice bon public sur le fond mais exigeante sur la forme, très à cheval sur le respect de l'esthétique des phrases.
Pour me séduire, un auteur doit donner la priorité aux mots et aux idées pour mieux les investir au service de l'intrigue, et non l'inverse.
J'aime la radicalité, les partis pris marqués, les imperfections délibérées, les écritures brutes et viscérales mais empreintes de poésie et de musicalité, convaincue que résumer la littérature populaire à du storytelling de masse dénué d'âme et la littérature de contemplation à un exercice de style pompeux et hermétique est une erreur monumentale, et que les deux n'ont rien d'antithétique.
J'aime quand la littérature utilise la fiction comme vecteur d'engagement et d'exploration de la psychologie humaine, quand elle se veut le reflet de son époque.
J'aime les prises de risques, j'aime quand l'auteur dit merde à la petite voix intérieure qui lui dit de rentrer dans le rang.
J'aime percevoir le bagage littéraire d'un auteur lorsque je le lis ; sentir que sa créativité est née en écoutant d'autres voix que la sienne, parce que c'est le reflet d'une certaine humilité, et que l'art, sans cette humilité, n'est que masturbation intellectuelle.
J'aime quand la littérature noire et la littérature blanche se chevauchent et se répondent.
J'aime autant les voix qui chuchotent que les voix qui hurlent, et si elles savent faire les deux, c'est encore mieux.
J'aime lire des livres qui me bousculent, qui me marquent, me confortent dans mes convictions ou les contredisent, modifient ma perception des choses et du monde et laissent leur empreinte en moi, durablement.
Et surtout, je chéris ce sentiment ambivalent entre envie et admiration, lorsque je referme un livre qui est venu me chercher loin, de me dire que j'aurais aimé l'écrire et en même temps pas du tout, d'une part car je n'aurais jamais pu le faire aussi bien, mais aussi car je n'aurais pas eu le bonheur de rencontrer ce texte en tant que lectrice. Alors j'évacue le deuil en retournant travailler, avec l'aspiration que mon propre texte puisse un jour lui aussi, ne serait-ce qu'une fois, provoquer une détonation aussi forte dans la vie de quelqu'un que les livres qui suivent ont pu le faire avec moi...
MON LIVRE DE CHEVET
(S'il ne devait en rester qu'un...)

MES CLASSIQUES DE RÉFÉRENCE



MES PIÈCES DE THÉÂTRE FAVORITES



MES MEILLEURES LECTURES YOUNG ADULT

J'avais 11 ans lorsqu'il m'est tombé dans les mains et c'est précisément CE roman qui a déclenché l'envie d'écrire, qui plus est d'écrire de la littérature engagée...

En attente de traduction en français (pour ma part, je n'ai pas eu la patience d'attendre et me suis jetée sur la VO dès sa sortie - j'ai d'ailleurs rarement éprouvé une telle satisfaction dans le fait de maîtriser également la langue de Shakespeare).
MES PLUS BELLES LECTURES EN LITTÉRATURE BLANCHE

QUAND LA LITTÉRATURE BLANCHE FLIRTE AVEC LA LITTÉRATURE NOIRE...
N'existe qu'en VO (anglais).


MES POLARS PRÉFÉRÉS



NOIR C'EST NOIR